J’ai eu échos il y a quelque temps d’une nouvelle petite guéguerre à l’intérieur de la chapelle du Lean… Celle-ci séparerait les professionnels du Lean en deux camps :
- Les réducteurs de coûts
- Les augmenteurs de capacité
La question pourrait facilement être tournée en dérision en disant que si on augmente les capacités, on réduit de fait (de manière relative) les coûts… 😉
Non soyons plus sérieux… Le débat en vaut la peine il me semble… ;-P
Personnellement, s’il y avait à choisir entre ces deux camps, je voterais pour le camp des augmenteurs de capacité… Je préciserais tout de même qu’il me semble que c’est relativement mal formulé. Il ne sert à rien d’augmenter les capacités si le service marketing et/ou commercial ne sait pas quoi faire de cette capacité excédentaire.
D’un point de vu strictement systémique…
Si on tente d’analyser cette question d’un point de vu strictement systémique,
on se rend compte que la réduction des coûts est un facteur de performance
limité. Au bout d’un moment, quand on a réduit les coûts au maximum, il ne reste
plus rien à gagner !
Bref, la réduction des coûts peut se faire jusqu’à un certain seuil plancher… Si optimisation il y a, celle-ci sera nécessairement finie.
Or quand on se pose la question d’augmenter le throughput (terminologie plus pertinente que le CA ou la capacité) nous ne sommes limités par aucun seuil plafond. Ou plus précisément, il y a toujours une contrainte à identifier pour pouvoir l’élever.
Pour illustrer cette idée en formation, je dis qu’il vaut mieux perdre sa
graisse en courant, plutôt que d’arrêter de manger en restant chez soi. Dans le
premier cas, on s’assure de devenir svelte, dans le deuxième on prend le risque
de devenir anorexique.
Au-delà de l’aspect systémique, la question de la finalité…
On pourrait ajouter à l’argumentaire que réduire les coûts n’est pas une fin en soi… L’idée serait plutôt d’ajouter de la valeur au produit/service pour le valoriser et en vendre davantage pour pérenniser l’activité.
Une entreprise qui se préoccupe davantage de réduire se coûts que d’augmenter son chiffre d’affaires est :
- soit une entreprise qui estime avoir atteint sa taille critique, auquel cas, c’est un choix stratégique.
- Soit une entreprise qui est en bout de course et qui utilise la réduction comme une fuite en avant… mais dans ce cas, la fin ne semble pas très loin.
Bref, pour moi la question est définitivement tranchée ! Mais ce serait avec plaisir que j’échangerais avec vous sur les différents points de vu qui pourront s’exprimer ! 😉
Ca me fait penser a l’analogie en gestion de buget personnel. Il ne suffit pas de reduire ses depenses pour devenir riche (qui n’est pas une fin en soi bien sûr). Il vaut mieux chercher a augmenter ses comp !etences et ses revenus